Description du webinaire:
Depuis le mois de décembre 2019, la pandémie du COVID-19 a provoqué des perturbations importantes dans le monde entier. Elle a ainsi entraîné des changements et des complexités qui ont touché tous les domaines de la vie. Au cours des six derniers mois, une perception répandue parmi les OSC révèle que le soutien des bailleurs de fonds est désormais fugace, ce qui nuit à la mise en œuvre des programmes dans le secteur du développement. En Afrique, aucun pays ne privilégie les programmes d’urgence pour la société civile, et encore moins les initiatives de plaidoyer.
Plusieurs études à grande échelle ont examiné l’impact de la pandémie sur le financement et ont abouti à des résultats similaires. En juin 2020, les résultats d’une enquête mondiale menée par CIVICUS dans 50 pays ont révélé que 89 % des financements attribués aux répondants ont été négativement affectés par la pandémie. Sur ce total, 40 % prévoyaient de mettre fin ou d’arrêter leurs activités. L’enquête menée par Epic Africa auprès de 1 015 OSC en Afrique entre les mois d’avril et de mai 2020 fait écho à ces résultats en révélant que 55,69 % d’entre elles avaient déjà subi une perte de financement, tandis que 66,46 % s’attendaient à perdre leur financement dans les 3 à 6 mois à venir. 49% des répondants ont introduit des mesures de réduction de coûts en raison de la perte de financement, ou de l’incertitude quant au financement éventuel. Les deux études ont également évoqué la réduction des financements flexibles et la nécessité de soutenir les organisations de base. Ces études permettent de donner un aperçu de la situation générale.
Dans le but de contribuer à ce domaine d’étude essentiel, l’Accélérateur du plaidoyer (AAC) a fait appel aux parties prenantes du plaidoyer, à savoir les acteurs du plaidoyer, les fournisseurs d’assistance technique et les bailleurs de fonds (ATAD en anglais) dans 29 pays africains anglophones et francophones et les a interrogés sur l’impact du COVID 19 sur les activités de plaidoyer. 85,6 % des répondants ont déclaré que le financement avait considérablement diminué, et 69,5 % ont fait état d’une réaffectation des fonds pour soutenir les activités liées au COVID-19. En revanche, 4,5 % ont constaté une hausse du financement pour des activités du plaidoyer en faveur des actions de plaidoyer liées au COVID-19. Étant la première recherche effectuée dans le secteur, il est nécessaire de discuter davantage de ce que cela signifie pour l’avenir du plaidoyer en Afrique.
À la lumière de la crise à laquelle est confronté le secteur du plaidoyer, nous organisons une série de webinaires intitulée “Echanges sur le plaidoyer en Afrique”. Notre première série de webinaires portera sur le financement et le plaidoyer et comprendra trois parties qui examineront différents aspects du financement et du plaidoyer en Afrique. Notre premier échange intitulé “Le COVID 19 et le financement du plaidoyer en Afrique” : Réalités, défis, innovations et opportunités” a révélé de dures réalités, notamment la fermeture prévue d’organisations œuvrant dans le domaine du plaidoyer. Nous souhaitons poursuivre cette réflexion lors de notre deuxième webinaire de la série intitulée “Renforcer la résilience en matière du plaidoyer: Explorer la philanthropie en Afrique comme une source de financement alternative”. Le but est de mieux comprendre:
Panélistes:
Animateur
Le Professeur Bhekinkosi Moyo est écrivain, chercheur et leader d’opinion qui a plaidé en faveur du discours africain sur la philanthropie. Il a contribué au développement de nombreux groupes de la société civile africaine et a pris part à la plupart des processus de développement et de gouvernance en Afrique. Il a acquis une grande expérience dans les domaines de la gestion, du leadership et des rôles stratégiques sur une longue période.
Intervenants
Ndifreke Okwuegbunam est la directrice des programmes et des subventions à la Fondation Aspire Coronation Trust (ACT). Elle est une experte chevronnée en développement, avec plus de 15 ans d’expérience dans le secteur social. Ses points forts sont le développement de l’esprit d’entreprise et du leadership ainsi que les interventions dans le domaine de la santé.
Ndifreke est chercheur et membre de l’Institute of Management Consultants et est un consultante certifiée fournissant un soutien aux organisations à but non lucratif dans les domaines du développement organisationnel, du leadership des organisations à but non lucratif, de l’efficacité opérationnelle des organisations à but non lucratif, de la gouvernance et de la planification de la succession. Elle est également membre associé de WIMBIZ. Elle a suivi une formation des cadres sur le leadership des organisations à but non lucratif et l’efficacité organisationnelle à la Kellogg School of Management (Université Northwestern) de Chicago.
Ndifreke est passionnée par la durabilité des ONG, ce qui l’a amenée à apporter son soutien aux ONG et aux entreprises sociales en phase de démarrage et ce, afin d’élaborer un modèle d’entreprise solide qui garantira la durabilité à long terme de ces organisations ainsi qu’un impact durable pour la communauté.
Janet Mawiyoo est la directrice exécutive de la Fondation pour le développement communautaire du Kenya (KCDF en anglais), la première fondation communautaire d’Afrique centrale et orientale. Elle a plus de 30 ans d’expérience dans le secteur à but non lucratif au niveau mondial. Elle est experte en matière de création d’institutions de développement et de philanthropie, et est spécialisée dans les programmes liés à la gouvernance, au développement organisationnel, à la mobilisation des ressources et au développement des actifs. Elle a été impliquée dans de nombreux programmes divers ciblant les communautés marginalisées en Afrique, et consacre également beaucoup de temps à travailler avec des familles fortunées, des entreprises et d’autres acteurs du développement dans le cadre de dons philanthropiques ayant un impact.
Au KCDF, Janet a fait preuve d’un leadership exceptionnel dans la création d’une fondation indigène reconnue qui œuvre en faveur du développement communautaire. Elle a également joué un rôle déterminant dans le processus de structuration de mécanismes durables pertinents pour le développement des actifs en vue du financement à long terme du travail des fondations, offrant ainsi un excellent exemple à suivre pour de nombreuses organisations de développement dans le Sud.
Elle est titulaire d’un master en administration et gestion du développement de l’Université de Manchester et d’un diplôme de consultant en développement organisationnel de l’Association suisse de psychologie appliquée. Elle a siégé à divers conseils d’administration d’organisations philanthropiques au Kenya et à l’étranger, et a reçu plusieurs prix pour son leadership dans le secteur du développement philanthropique.
Briggs Bomba est le directeur des programmes de TrustAfrica, une fondation panafricaine qui intervient en Afrique pour promouvoir la gouvernance démocratique et le développement équitable.
En tant que membre de l’équipe de direction de TrustAfrica, Briggs apporte un leadership stratégique à l’équipe chargée des programmes et supervise un portefeuille diversifié de programmes et d’initiatives couvrant plusieurs pays africains et traitant d’un grand nombre de thèmes dont la gouvernance des ressources naturelles et la transformation économique ; la fiscalité et les flux financiers illicites ; la justice climatique et la souveraineté alimentaire ; la citoyenneté, les droits et l’engagement civique ; le genre et les droits des femmes ; la jeunesse, l’éducation et l’avenir du travail ; ainsi que la philanthropie africaine.
Briggs Bomba est titulaire d’un master en économie appliquée et sociale de la Wright State University (Ohio, États-Unis). Ses analyses et commentaires ont été diffusés à CNN, BBC, WorldFocus, AllAfrica, Alliance Magazine, Foreign Policy in Focus, Pambazuka News, NewsHour avec Jim Lehrer, Al-Jazeera ainsi que l’émission Keeping Hope Alive du révérend Jesse Jackson, entre autres.